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Voyage français
24 avril 2018

Professeur Elisa Z.

J’ai connu Elisa Zaina lorsque j’avais 11 ans. A l’époque, elle avait des cheveux noirs. Je suivais son cours d’italien avec la méthode « L’italiano per Lei » dont elle était co-auteur, ensemble avec Franka Rossi-Hace que j’ai connu, elle aussi, mais à l’Université.

C’était un vrai plaisir que de fréquenter les cours d’italien de professeur Zaina. A la fin de la première année du cours, j’ai obtenu en cadeau le livre pour les enfants « Pollyanna » qui a marqué mes débuts en traduction. C’est une belle histoire mais elle était écrite en italien et moi en traduisant j’essayais de savoir de quoi s’agit-il dans l’histoire de cette fille, Polyanna.

 

Professeur Zaina est pour moi le pont entre deux cultures, celle italienne et la notre ici.

Elle avait voyagé beaucoup, elle aime voyager, c’est une femme « du monde ». Elle sait bien s’habiller, elle a du stule, souvent elle porte des robes.

 

Elle et moi, on prenait souvent le café ensemble. J’était aussi son invité chez elle. Dans son appartement tout est simple mais beau, artistique. Une petite maison de la côte adriatique.

Elle m’avait légué sa bibliothèque : tous ses livres français.

Il y a une curiosité car parmi ces livres il y avait le livre « Elise ou la vraie vie », et ce livre, après je l’ai vu au Musée de l’immigration à Paris. Il s’agit de l’amour d’une Française et d’un Algérien. Parmi ses livres il y avait aussi « Fleurs du mal » de Baudelaire, édition parue en 1925, avec l’inscription de l’année « Fiume, 1927» !

Ce que j’aimais bien chez Zaina c’est qu’elle était différente. Elle n’avait pas d’enfants et elle était différente. Une femme très forte.

 

Une fois j’ai lu dans une lettre d’information de Canalacadémie le témoignage d’un académicien qui disait qu’il allait ressembler à ses modèles ; de sorte que moi maintenant je comprends très bien pourquoi Franka Rossi-Hatze et Zaina avaient publié dans leur méthode d’italien le poème « Rio Bo » d’Aldo Palazzeschi : « ...chi sa se nemmeno ce l’ha una grande città. » Parce que les deux, y compris professeur Vidan, ne sont pas faites pour cette région. Comme d’ailleurs moi maintenant. Mais j’y suis venu pour une raison, comme elles étaient venus pour une raison. Peut-être justement à cause de moi, pour m’influencer:-)

 

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