Professeur Gabriela V.
Je l’ai connue à la Faculté des lettres. J’étais son étudiante. Elle nous enseignait Discours des Lumières. Je la sympatisais. Une fois elle nous a montré lors du cours un livre de Julia Kristeva en posant la question sur l’origine de cet auteur. Il n’y avait que moi qui avait répondu à sa question.
Elle m’avait sauvé lorsque je me battait pour des signatures nécessaires aux droits de l’étudiant après l’accident.
Bientôt, à mon déménagement à Padou, j’ai commencé de lui écrire des lettres et des cartes postales.
Après un certain temps de non-correspondence, on a repris le contact car je lui ai fait part des bonjours envoyés par une interprète fameuse.
Lorsque j’ai de nouveau déménagé à Zagreb, on recommencait à se rencontrer, prendre le café ensemble. J’étais son invité chez elle. Après son opération à la hanche je suis allée faire les courses pour elle. Et après on allait ensemble dans sa maison secondaire au Bois de Samobor.
Prof. Vidan n’aime pas cuisiner !
Pour moi elle représentait aussi le pont entre deux ou trois cultures. Elle est différente. Elle n’a pas d’enfants. C’est une personne très très forte. Chaque mot qu’elle dit est à sa place.
Même à Paris on a eu l’occasion d’être ensemble !
Elle m’avait beaucoup aidé pour la traduction de Chaumette-des-Fossés.
Ces deux femmes professeurs m’ont profondément influencé. Ce sont des caractères forts, femmes fortes, pas trop émotives et parcontre de bon coeur. J’aimerais bien être aussi forte qu’elles. Peut-être je vais y arriver et prendre un café avec une telle moi-même du futur lorsque je serai fière de moi. J’appèle cela « mon café andalous »
La troisième femme professeur s’appèle Ljiljana M. Elle aussi m’aimait bien. Elle m’a aidé énormément.
Ce sont des femmes fortes et femmes de tête. Décidées. Elle ne se plaignent pas.