Marie-José

J’ai connu Marie-José à Strasbourg lors d’un dîner à la paroisse. Le signe qu’il y a un lien secret entre nous est arrivé lorsque dans son appart j’avais reconnu des sculptures que je regardais avec curiosité à l’église. Trois sculptures sombres mais très intéressantes et insolites.

Marie-José a des cheveux frisés, une vraie chevelure.

Dieu merci, son mari et elle m’ont rendu visite en Croatie, j’ai eu le privilège de leur accueillir dans un bel appart que je louais à l’époque (le seul qui était beau de tous ceux que je louais).

A leur arrivée, je leur avais offert pour le dîner la soupe (pot-au-feu).

Pour le petit-déjeuner je leur avais préparé la café dans ma caffetiera italienne.

Marie-José est artiste-sculpteur. Elle est alsacienne. J’aimais par-dessus tout nos conversation sur la religion.

Je lui ai rendu visite à Strasbourg. Mon premier voyage de Paris était en direction de Strasbourg, pour la voir. Dans cette ville de mes souvenirs qui est Strasbourg. De nombreuses villes portent ma trace. C’est aussi quelque chose.

Pour ses expos, Marie-José utilisait toujours des citations de versets de la Bible. A chaque fois, les versets qu’elle avait choisi signifiaient quelque chose pour moi à ce moment-là de mon développement.

Marie-José nous a emmené, D. et moi, de voir l’expo de Chagal à Baden-Baden. Une vraie merveille. Egalement, elle nous a emmené en Alsace de voir une église abbatiale. Avec elle, on a vu une bonne part de l’Alsace.

Elle nous a aussi emmené à voir leur maison dans les Vosges, une vieille ferme. Cette maison est décorée en style français. Je ne saurais pas te l’expliquer cette impression, mais ce sont des détails français de décoration.

Elle et son mari habitent un appart au rez-de-chaussé boulevard d’Anvers à Strasbourg. J’étais invitée chez eux plusieurs fois. C’est elle qui m’a servi en dessert la crème anglaise.

Marie-José plaide la cause des femmes. Elle m’a dit une fois « Quelque chose de beau est en train de se mettre en place. » Elle n’a pas peur de la nouvelle réalité à venir.

Lorsque j’habitais Paris, elle m’appelait souvent. Le téléphone sonnait lorsque j’étais au Jardin des plantes.

Elle a un atelier de céramique avec un poêle. Elle m’avait raconté d’avoir partagé cet atelier avec une artiste-sculpteur d’Afrique.

Marie-José m’a fait découvrir avec beaucoup d’amour Strasbourg et ses environs et je lui garde une profonde reconnaissance.

Elle m’a aussi offert en cadeau le film sur une femme peintre naif « Séraphine ». Moi je lui ai offert la biographie de Dora Maar.

Je lui envoyais de nombreuses cartes postales des quatre coins d’Europe et des cartes de vœux à chaque Noël.