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Voyage français
18 juillet 2018

Ce sont aussi des déménagements qui forment la jeunesse

Moi j’ai vécu dans une même région, mais j’y ai déménagé à deux reprises, de la mer à la montagne.

La vie dans chacun de ces trois endroits avait ses particularités.

Je suis née dans une magnifique station balnéaire, ancien village des pêcheurs au bord de la mer.

Puis on a déménagé dans une petite ville, le plus important centre touristique de la région.

Dix ans après, on a déménagé dans la montagne.

La vie à M. D. était liée à la mer : des pêcheurs, leurs bateaux, des marins et anciens capitaines de longue ligne, ces gens connaissaient la mer.

Nous, on habitait dans la vieille ville. Les habitants dans le centre plus vaste avaient leur petits potagers et même des poulaillers mais ce n’était pas vraiment la campagne parce qu’il y avait une grande activité touristique.

Notre prochaine maison était à Opatija. La vie y était beaucoup plus intéressante ! Etre au plein centre pour regarder des sorties nocturnes, des promenades journalières, profiter de l’offre culturelle, être parmi des touristes, prendre des gâteaux dans des cafés historiques.

On fréquentait, on était amis de nos voisins, des habitants qui étaient eux aussi étrangers comme ma famille, venus habiter à Opatija.

La vie à la montagne, c’était un vrai choc des mentalités. Auparavant, je ne connaissais pas des montagnards : silencieux, tranquilles, travailleurs de la terre.

Opatija était cosmopolite, par contre le nouveau village était tout au contraire : la terre, les maisons à la place des immeubles, des potagers, une seule épicerie : franchement !

Petit à petit, j’ai commencé à apprécier leur silence et le fait que la littérature et l’art, cela ne leur parlait pas de tout. Ces gens sont calmes et puisque nous avons continué à être considérés des étrangers parmi eux, des nouveaux-arrivés, ils ne nous jugent pas tant que cela.

Au bord de la mer, les femmes était plus dames, elles s’habillaient, avaient des manières. Les hommes aussi étaient plus gentlemans, plus urbains. Les montagnards, par contre, hommes et femmes, ils sont tous des paysans car ils sont liés à la terre.

Alors j’a vécu à ces trois endroits différents avec ma famille et à chaque fois il fallait s’adapter.

Les déménagements ont formé ma jeunesse, j’ose dire.

 

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